CHAPITRE X

Des navires miniatures tourbillonnaient comme des lucioles autour de Coruscant. La carte holographique du système localisait les vaisseaux et calculait les trajectoires d’interception et de mise en orbite.

Des terminaux crachaient des renseignements techniques sur la taille et les besoins de chaque visiteur, sans oublier les pannes éventuelles dont il pouvait être victime.

Marquées en rouge, des zones indiquaient les épaves de la bataille de Coruscant qui se trouvaient encore en orbite.

Des dizaines de contrôleurs s’affairaient autour de la carte virtuelle de la planète. Un spatioport détruit durant la guerre, à l’ouest de la Cité Impériale, était à nouveau en service depuis une semaine ; la majeure partie du trafic était déviée pour faciliter l’accès aux plates-formes d’atterrissage du Palais Impérial.

Leia Organa Solo se tenait près d’une contrôleuse. Voyant la jeune femme occupée, la princesse n’osait pas poser trop de questions, mais l’attente lui devint rapidement pénible.

– Il y a quelque chose, dit la jeune femme, indiquant un point marqué Navire de petit gabaritType inconnu. Serait-ce le visiteur que vous attendez, ministre Organa Solo ? Il vient de sortir de l’hyperespace. Difficile de déterminer son vecteur d’approche exact.

Leia sentit l’excitation monter en elle :

– Oui, c’est la personne que j’attends. A-t-elle demandé la permission d’atterrir ?

La contrôleuse toucha un implant-récepteur sur sa tempe :

– A l’instant. Le pilote n’a émis que son nom. Il ressemble à une sorte de code. Winter ?

La princesse sourit :

– Non, c’est son vrai nom. Autorisez-la à atterrir sur la plate-forme supérieure nord du Palais Impérial.

(Elle inspira, sentant son cœur s’emballer.) J’irai l’accueillir personnellement.

Elle fit quelques pas avant de s’apercevoir qu’elle n’avait pas remercié l’opératrice.

Quand ce fut fait, elle se tourna vers Z-6PO.

– Viens, 6PO.

Le droïd se redressa, comme au garde-à-vous, puis il lui emboîta le pas.

Il était revenu sur Coruscant avec D2 et Lando trois jours plus tôt, passant plus de quatre heures dans un bain d’huile. A présent, débarrassé des miasmes de blob, il rutilait de propreté.

Leia entendit les motivateurs de 6PO vrombir derrière elle. Perdue dans des pensées conflictuelles, elle ignora le droïd.

Yan aurait dû revenir de Kessel deux jours auparavant. Personne n’avait de nouvelles de lui. Il avait probablement rencontré un vieux copain contrebandier, joué au sabacc jusqu’à des heures indues, et oublié sa mission. Heureusement, Chewbacca avait fait serment de le protéger ; quand il s’agirait d’affronter son épouse, Solo aurait besoin de l’aile secourable d’un Wookie.

Comment avait-il pu oser oublier une mission aussi importante ?

Pour l’instant, Leia se consolerait en accueillant les deux jumeaux.

Seule.

Sur la plate-forme d’atterrissage la plus élevée du palais, la princesse se tordit le cou pour observer le ciel.

La brise jouait avec des mèches de ses longs cheveux.

– 6PO, informe-moi dès que tu les vois arriver.

– Oui, maîtresse Leia, je sonde le ciel.

Imitant un geste très humain, le droïd plaqua une main au-dessus de ses senseurs optiques comme si cela devait augmenter leur portée.

– Ne pensez-vous pas qu’il serait plus prudent de ne pas rester si près du bord ? demanda-t-il.

Leia retint sa respiration.

Ses enfants rentraient à la maison. Ils n’avaient pas posé le pied sur Coruscant depuis deux ans, mais cette fois, ils resteraient avec elle. Enfin, elle pourrait jouer son rôle de mère.

Après leur naissance, les jumeaux avaient été gardés pour leur protection sur une planète découverte par Luke et l’amiral Ackbar. Ce monde n’apparaissait sur aucune carte. Son frère et Ackbar avaient aménagé une forteresse, la loyale servante de Leia, Winter, héritant de l’éducation des enfants.

Pendant leur isolation, Leia avait pu rendre visite à Jacen, Jaina et Anakin tous les deux ou trois mois, généralement en compagnie de Yan.

A une date convenue, Winter sortait de l’hyperespace dans un vaisseau long-courrier. Sans connaître leur destination, la princesse et son époux embarquaient. Alors, Winter les conduisait sur le monde secret.

Le Sénat de la Nouvelle République s’était opposé à ces disparitions mystérieuses de leur ministre, mais Luke et Ackbar l’avaient réduit au silence.

A présent qu’elle devait s’occuper des jumeaux, Leia espérait trouver le temps de rendre visite à son plus jeune fils, Anakin. Il serait tragique qu’elle soit moins présente pour son troisième enfant.

– Voilà la navette, princesse Leia ! s’exclama 6PO, désignant du doigt un point lumineux qui grossissait à vue d’œil.

Le navire descendait vers le palais. Il décrivit une courbe gracieuse autour du bâtiment, puis activa ses répulseurs pour atterrir en douceur sur la piste. De forme vaguement insectoïde, la navette n’affichait aucun signe de reconnaissance.

Avec un sifflement, le sas s’ouvrit ; une rampe se déplia pour rejoindre le sol. Leia se mordit la lèvre et avança d’un pas, écarquillant les yeux pour percer les ténèbres.

Les jumeaux sortirent et attendirent en haut de la rampe. La princesse contempla ses petits, dont les visages rappelaient à la fois le sien et celui de Solo.

Après une seconde d’hésitation, Leia courut prendre Jacen et Jaina dans ses bras. Les jumeaux embrassèrent leur mère.

– Bienvenue chez vous, murmura-t-elle.

Elle sentit leur peur et leur réserve ; pour eux, elle était une étrangère. Winter s’occupait d’eux depuis si longtemps !…

Mais elle rattraperait ces deux années perdues.

Elle en fit le serment.

– Où est papa ? demanda Jacen.

La colère bouillonna dans la poitrine de Leia :

– Il n’est pas ici pour l’instant.

Winter apparut dans l’encadrement du sas. La princesse leva les yeux vers son amie et confidente ; des souvenirs chaleureux lui revinrent à l’esprit. Remarquant l’absence de Yan, la jeune femme leva un sourcil, mais elle ne dit rien.

– Où est Anakin ? demanda Jaina.

– Il doit rester encore un peu avec moi, expliqua Winter, poussant les deux enfants sur la rampe d’accès.

Avancez, nous allons vous montrer votre nouvelle maison.

Les enfants se mirent en route, suivis de près par leur gouvernante et la princesse. 6PO ignorait ce qu’il était censé faire à cette réunion de famille ; après avoir levé les bras au ciel, il se contenta de suivre le mouvement.

– Combien de temps allons-nous rester ici ? interrogea Jacen.

– Où est notre chambre ? ajouta Jaina.

Leia sourit ; elle prit une grande inspiration avant de répondre. Dorénavant, elle avait l’impression qu’elle ne cesserait plus de subir un bombardement de questions.

 

Quand Leia embrassa les jumeaux après les avoir bordés, 6PO ne parvint pas à déterminer qui, de la mère ou des enfants, était le plus fatigué. La princesse chassa une mèche de cheveux de son front…

Après avoir réglé ses servomoteurs pour avoir plus de souplesse, le droïd se plaça entre les lits des enfants. Il s’était déjà occupé de détails importants comme le verre d’eau sur la table de chevet et les veilleuses dans les coins de la chambre.

– Soyez sage avec 6PO, dit Leia ayant de sortir. Il restera près de vous jusqu’à ce que vous dormiez. Votre journée a été longue ; vous devrez être en forme pour demain. Je suis si heureuse que vous soyez de retour !

Souriante, elle leur lança un baiser.

– Je suis certain de pouvoir me débrouiller, maîtresse Leia, dit 6PO. Je me suis documenté sur la psychologie enfantine. En évitant les ouvrages recommandés par l’Empereur, bien sûr.

Le regard sceptique de Leia étonna le droïd.

– Je n’ai pas envie de dormir, gémit Jaina, s’asseyant dans le lit.

Leur mère continua de sourire :

– Mais il faut te reposer. Si tu es sage, 6PO te racontera une histoire.

Elle adressa un geste tendre à ses enfants, puis elle sortit de la chambre.

– Je ne veux pas qu’on me raconte une histoire ! grogna Jacen, croisant ses petits bras sur sa poitrine d’un air têtu.

– Pas d’histoire ! répéta Jaina.

– Bien sûr que si, insista le droïd. J’ai intégré à mes circuits des œuvres de littérature enfantine provenant de milliers de systèmes planétaires. J’ai choisi ce que je pense être un conte charmant. Il s’appelle Le Petit Bantha perdu. C’est un classique populaire depuis des générations chez les enfants de votre âge.

Il était impatient de leur raconter une histoire, car il se souvenait du plaisir qu’il avait ressenti à conter aux Ewoks ses aventures avec maître Luke et le capitaine Solo. Il avait même préparé des effets sonores pour accompagner Le Petit Bantha perdu.

– Je n’en veux pas ! répéta Jacen.

Les deux enfants avaient les cheveux sombres et les yeux de leur mère.

L’air têtu et déterminé du garçon rappelait plutôt un certain pirate corellien repenti.

6PO comprit que raconter ou non son histoire n’était pas essentiel. D’après ses renseignements sur les enfants, les jumeaux ne se sentaient pas sécurisés par leur nouvel environnement. En fait, Jaina était près d’éclater en sanglots.

– Très bien, jeune maître Jacen. Je vous la raconterai une autre fois.

Le droïd savait comment aider les petits à trouver le sommeil. Après tout, il parlait couramment six millions de langues. Il pouvait chanter toutes les berceuses qu’il désirait.

Il en choisit quelques-unes qui, à son avis, plairaient aux jumeaux. Jacen et Jaina s’endormiraient en l’espace de quelques minutes.

Il se mit à chanter.

– Mais pourquoi pleurent-ils ? demanda Leia, se redressant sur son siège. Peut-être devrais-je aller jeter un coup d’œil ?

Winter lui saisit le poignet :

– Tout va bien. Ils sont fatigués, ils ont peur et ils sont inquiets. Reste calme. Comme tu es nouvelle pour eux, il vont éprouver tes limites à chaque instant, pour déterminer comment te manipuler. Ne leur montre surtout pas que tu accourras à chaque fois qu’ils pleureront. Les enfants apprennent vite à utiliser cette faiblesse à leur avantage.

La princesse soupira. Depuis des années, Winter la conseillait sur de nombreux sujets ; elle avait rarement tort.

– J’ai l’impression que c’est moi qui devrais apprendre très vite.

– Nous sommes toujours en train d’apprendre. Il faut savoir trouver un juste milieu entre ton amour pour eux et leur besoin de stabilité. C’est ça, être parent !

Leia se rembrunit :

– J’espère seulement que je ne serai pas la seule à le faire !

Winter parut indécise ; elle posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis son arrivée :

– Où est Yan ?

– Il n’est pas ici, alors que c’est sa place !

Ne voulant pas que sa confidente perce à jour son trouble, Leia se leva et lui tourna le dos. Elle avait imaginé Solo attaqué, blessé, mort peut-être…

Malgré tout, elle préférait d’autres possibilités.

– Il est parti avec Chewbacca. Il aurait dû rentrer il y a deux jours. Il savait que les jumeaux revenaient à la maison ; il n’a même pas pris la peine d’être présent ! Comme si avoir eu des parents inexistants pendant les deux premières armées de leur vie ne suffisait pas !

– Où est-il parti ? demanda Winter.

Leia leva une main d’un air dédaigneux :

– Sur Kessel, pour convaincre les mineurs d’épices de rejoindre la Nouvelle République. Il n’a pas appelé depuis son départ.

Son amie la dévisagea un long moment :

– Je vais te dire une chose, Leia. Si quelqu’un d’autre était allé en mission dans les mêmes conditions, tu serais inquiète. Très inquiète. Avec Yan, tu pars du principe qu’il se comporte de manière irresponsable. Et s’il lui était arrivé malheur ?

– Foutaises !

La princesse se détourna de nouveau afin que Winter ne voie pas qu’elle aussi avait pensé au pire.

L’expression de la gouvernante ne changea pas :

– D’après les rapports que j’ai lus, Kessel est en territoire hostile. Il y a les mines d’épices, mais aussi le Complexe d’incarcération Impérial. Le système n’a plus maintenu de contact avec nous depuis très longtemps.

« Quand Mara Jade et Talon Karrde ont fédéré certains contrebandiers, il y a deux ans, Jade a remarqué que Kessel pourrait poser un problème. Ne devrais-tu pas vérifier auprès d’un diplomate kesselien qu’il n’est rien arrivé au Faucon Millenium ?

Leia cligna des yeux, visiblement gênée par la suggestion de Winter, comme si elle y avait déjà songé.

– Tu penses que j’exagère, n’est-ce pas ?

« A moins que tu ne refuses d’admettre ton inquiétude parce qu’elle t’embarrasse ?

 

– Ça n’a pas été facile, Leia, mais je crois avoir un contact, expliqua Winter, levant les yeux de la console de transmission de la salle de communications privée. La ville de Kessendra semble avoir été abandonnée, mais j’ai réussi à obtenir les codes de communication du Complexe d’incarcération Impérial.

« Après quelques heures de recherches, je suis parvenue à localiser celui qui dirige Kessel. Son nom est Moruth Doole, un ancien administrateur de la prison. Apparemment, il supervise aussi l’exploitation d’épices.

« Il semble que le chaos règne sur Kessel. Quand j’ai contacté la garnison lunaire, tout le monde a paru inquiet d’avoir un appel de la Nouvelle République. On m’a plusieurs fois coupé avant que Moruth Doole accepte de nous parler. Il attend que tu prennes la communication.

– Vas-y, dit Leia.

Son amie établit le contact pendant qu’elle entrait dans le champ de transmission.

Un hologramme d’une créature rappelant un crapaud apparat devant elle. Doole portait un mécanisme sur l’œil. Sa veste et sa cravate jaune lui donnaient un air presque comique.

– Vous devez être le ministre Organa Solo ? demanda-t-il. Je suis extrêmement heureux de m’entretenir avec une représentante de la Nouvelle République, et je m’excuse des difficultés que vous avez rencontrées pour me parler. La planète a été plongée dans le chaos ces deux dernières années ; je crains que nos problèmes d’organisation ne soient pas tous résolus.

Ses lèvres s’étirèrent en une parodie de sourire. Doole avait parlé si vite que Leia n’avait pu l’interrompre.

Peut-être était-ce un signe de nervosité.

– A présent, ministre, comment puis-je vous aider ? continua Moruth. Croyez-moi, nous avons songé à envoyer un représentant pour établir des relations avec la Nouvelle République.

« J’aimerais inviter un ambassadeur sur notre planète, dans l’intérêt de l’harmonie de notre secteur. Sur Kessel, nous considérons la Nouvelle République comme une amie.

Doole s’interrompit brusquement, comme s’il se rendait compte qu’il en disait trop.

Leia contrôla son expression.

Moruth Doole lui racontait exactement ce qu’elle voulait entendre, l’inondant de phrases politiquement correctes sans lui permettre de poser ses questions.

Etrange… A quoi pense-t-il ?

– En fait, monsieur Doole… Je crains de ne pas connaître votre titre. Comment dois-je vous appeler ?

Le Rybet la fixa de son œil valide et joua avec le mécanisme grossissant, comme s’il n’avait pas réfléchi à la question auparavant :

– Je pense que commissaire Doole sera parfait.

– Commissaire Doole, j’accepte votre offre de coopération et d’ouverture. J’espère que nous n’avons pas agi prématurément. Un de nos représentants est parti pour Kessel il y a plus d’une semaine. Or, nous restons sans nouvelles. Il devait revenir il y a trois jours. Je vous ai contacté pour savoir s’il est arrivé à bon port.

Doole se gratta une joue :

– Un représentant, me dites-vous ? Ici ? Je crains de n’être au courant d’aucune arrivée de ce type.

La princesse garda un visage neutre, mais son cœur s’alourdit :

– Pourriez-vous vérifier si son navire, le Faucon Millenium, a atterri sur Kessel ? Nous avons eu quelques difficultés à entrer en contact avec vous. Peut-être a-t-il été orienté vers quelqu’un d’autre ?

– Bien sûr, je peux vérifier. (Il tapa sur un clavier, hors du champ de vision de la princesse, puis se redressa – un peu trop vite.) Non, je suis navré, ministre. Nous n’avons aucune trace d’un navire nommé Faucon Millenium dans l’espace de Kessel. Qui pilotait ce vaisseau ?

– Son nom est Yan Solo ; c’est mon mari.

Moruth se redressa, choqué :

– Je suis navré de l’apprendre. Est-il bon pilote ? Comme vous le savez sans doute, l’amas de trous noirs proche de Kessel rend la navigation difficile, même dans l’hyperespace. La Gueule est une des merveilles de la Galaxie, mais s’il a commis une erreur de pilotage… J’espère qu’il ne lui est rien arrivé !

– Yan est un excellent pilote, commissaire Doole.

– Je vais dépêcher une équipe de recherche, ministre, répondit le Rybet. Croyez-moi, Kessel vous apportera toute l’aide nécessaire. Nous allons sonder la surface de la planète et de sa lune, et nous fouillerons l’espace pour retrouver ce vaisseau. Je vous tiendrai au courant de nos progrès.

Doole allait couper la communication. Il changea d’avis au dernier moment :

– Bien sûr, nous attendons officiellement la visite d’un ambassadeur de votre choix. J’espère que notre prochaine conversation aura lieu sous de meilleurs auspices, ministre Organa Solo.

Alors que l’image du Rybet se brouillait, Leia abandonna son expression stoïque.

Winter leva les yeux de la console :

– Je n’ai détecté aucune contradiction dans ses paroles, mais je ne suis pas convaincue qu’il disait la vérité.

Leia se sentit soudain idiote d’avoir accumulé tant de rancœur contre son époux :

– Quelque chose ne colle pas !

La quête des Jedi
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